Danh sách những người Nữ được giải thưởng Nobel

Vietsciences- 

 

Année Nom Nationalité IntituléNob. 1 Partage
1903 Marie Curie Française « En reconnaissance de leurs services rendus, par leur recherche commune sur le phénomène des radiations découvert par le professeur Henri Becquerel » Part.
1963 Maria Goeppert-Mayer Américaine « Pour leurs découvertes à propos de la structure en couches du noyau atomique » Cit.
1911 Marie Curie Française « En reconnaissance des services pour l’avancement de la chimie par la découverte de nouveaux éléments : le radium et le polonium, par l’étude de leur nature et de leurs composés » Ent.
1935 Irène Joliot-Curie Française « En reconnaissance de leur synthèse de nouveaux éléments radioactifs » Part.
1964 Dorothy Crowfoot Hodgkin Britannique « Pour sa détermination par des techniques aux rayons X des structures de substances biochimiques importantes » Ent.
2009 Ada Yonath Israélienne « Pour des études de la structure et de la fonction du ribosome » Part.
1947 Gerty Theresa Cori Américaine « Pour la découverte du processus de conversion catalytique du glycogène » Part.
1977 Rosalyn Yalow Américaine « Pour le développement du dosage par radio-immunologie des hormones peptidiques » Cit.
1983 Barbara McClintock Américaine « Pour la découverte des éléments génétiques mobiles » Ent.
1986 Rita Levi-Montalcini Italienne « Pour la découverte révolutionnaire des facteurs de croissance de cellules nerveuses » Part.
1988 Gertrude Elion Américaine « Pour leur découverte de principes importants des traitements médicamenteux » Part.
1995 Christiane Nüsslein-Volhard Allemande « Pour leurs travaux sur le contrôle génétique du développement précoce de l'embryon » Part.
2004 Linda Brown Buck Américaine « Pour ses travaux sur le système olfactif et les récepteurs olfactifs » Part.
2008 Françoise Barré-Sinoussi Française « Pour leur découverte du virus de l'immunodéficience humaine » Part.
2009 Elizabeth Blackburn Australienne « Pour la découverte de comment sont protégés les chromosomes par les télomères et de l'enzyme télomérase » Part.
2009 Carol Greider Américaine « Pour la découverte de comment sont protégés les chromosomes par les télomères et de l'enzyme télomérase » Part.
2014 May-Britt Moser Norvégienne « Pour leur découverte de cellules qui constituent un système de géoposition dans le cerveau » Part.
2009 Elinor Ostrom Américaine « Pour son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs » Cit.
1909 Selma Lagerlöf Suédoise « En appréciation du noble idéalisme, de l'imagination vivace et de la perception spirituelle qui caractérisent ses écrits » Ent.
1926 Grazia Deledda Italienne « Pour ses écrits idéalistes et inspirés qui saisissent la vie sur son île natale avec une clarté plastique et traitent des problèmes humains en général avec profondeur et sympathie » Ent.
1928 Sigrid Undset Norvégienne « Pour ses puissantes descriptions de la vie du Nord au Moyen Âge » Ent.
1938 Pearl Buck Américaine « Pour ses descriptions riches et épiques de la vie des paysans en Chine et pour ses chefs-d'œuvre biographiques » Ent.
1945 Gabriela Mistral Chilienne « Pour sa poésie lyrique qui, inspirée par de puissantes émotions, a fait de son nom un symbole pour les aspirations idéalistes du monde Sud-américain » Ent.
1966 Nelly Sachs Allemande « Pour sa remarquable œuvre lyrique et dramatique qui interprète le destin d'Israël avec sensibilité et force. » Cit.
1991 Nadine Gordimer Sud-africaine « Qui a, au travers de son écriture magnifiquement épique — selon les propres paroles d'Alfred Nobel — été d'un grand bénéfice à l'humanité » Ent.
1993 Toni Morrison Américaine « Qui, dans des nouvelles caractérisées par leur force visionnaire et leur teneur poétique, donne vie à un aspect essentiel de la réalité américaine » Ent.
1996 Wisława Szymborska Polonaise « Pour une poésie qui, avec une précision ironique, permet au contexte historique et biologique de se manifester en fragments de vérité humaine. » Ent.
2004 Elfriede Jelinek Autrichienne « Pour le flot de voix et de contre-voix dans ses romans et ses drames qui dévoilent avec une exceptionnelle passion langagière l’absurdité et le pouvoir autoritaire des clichés sociaux » Ent.
2007 Doris Lessing Britannique « La conteuse épique de l'expérience féminine qui, avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire, scrute une civilisation divisée » Ent.
2009 Herta Müller Allemande « Qui, avec la concentration de la poésie et l'objectivité de la prose, dépeint les paysages de l'abandon » Ent.
2013 Alice Munro Canadienne « La souveraine de l’art de la nouvelle contemporaine » Ent.
1905 Bertha von Suttner Autrichienne (Sans intitulé précis) Pour son action au sein du Bureau international de la paix et pour son ouvrage Die Waffen Nieder !Nob. 4 Ent.
1931 Jane Addams Américaine (Sans intitulé précis) Pour ses actions sociales dans le domaine de l’éducation, de la prévention médicale et de la santé et pour ses efforts en vue de l’amélioration des conditions de travail et d’éducation des femmesNob. 5 Cit.
1946 Emily Greene Balch Américaine (Sans intitulé précis) A créé la Ligue internationale des femmes pour la paix et la libertéNob. 6 Cit.
1976 Betty Williams Irlandaise (Sans intitulé précis) Pour leur action en faveur de la paix en Irlande du Nord, l'organisation d'un manifestation pour la paix et la fondation du Mouvement des femmes pour la paixNob. 7 Part.
1976 Mairead Corrigan Irlandaise (Sans intitulé précis) Pour leur action en faveur de la paix en Irlande du Nord, l'organisation d'un manifestation pour la paix et la fondation du Mouvement des femmes pour la paixNob. 8 Part.
1979 Mère Teresa Albanaise, Indienne (Sans intitulé précis) Pour son œuvre envers les pauvres et les malades en IndeNob. 9 Ent.
1982 Alva Reimer Myrdal Suédoise (Sans intitulé précis) Pour son rôle dans les négociations pour le désarmement au sein des Nations-UniesNob. 10 Cit.
1991 Aung San Suu Kyi Birmane « Pour sa lutte non-violente pour la démocratie et les droits humains » Ent.
1992 Rigoberta Menchú Guatémaltèque « En reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones » Ent.
1997 Jody Williams Américaine « Pour la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel terrestres » Cit.
2003 Shirin Ebadi Iranienne « Pour ses efforts en faveur de la démocratie et des droits humains. Elle s'est particulièrement concentrée sur la lutte pour les droits des femmes et des enfants » Ent.
2004 Wangari Muta Maathai Kenyane « Pour sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix » Ent.
2011 Ellen Johnson Sirleaf Libérienne « Pour avoir mobilisé et organisé les femmes au-delà des lignes de division ethniques et religieuses pour mettre fin à une longue guerre au Liberia et assurer la participation des femmes aux élections » Part.
2011 Leymah Gbowee Libérienne « Pour avoir mobilisé et organisé les femmes au-delà des lignes de division ethniques et religieuses pour mettre fin à une longue guerre au Liberia et assurer la participation des femmes aux élections » Part.
2011 Tawakkol Karman Yéménite Turque « Pour avoir mobilisé et organisé les femmes au-delà des lignes de division ethniques et religieuses pour mettre fin à une longue guerre au Liberia et assurer la participation des femmes aux élections » Part.
2014 Malala Yousafzai Pakistanaise « Pour [sa] lutte contre la répression des enfants et des jeunes et pour le droit de tout enfant à l'éducation » Part.

Portraits

Généralités

La lauréate la plus âgée est Doris Lessing, qui reçoit le prix Nobel de littérature à 88 ans. La plus jeune femme récompensée l'est à l'âge de 17 ans : Malala YousafzaiNob. 11, elle est par ailleurs la plus jeune de tous les récipiendaires du prix Nobel, toutes catégories confondues. Cette fourchette d'âge est similaire à celle des lauréats masculins19.

Aung San Suu Kyi fait partie des trois lauréats à l'avoir reçu alors qu'ils étaient incarcérés. Récipiendaire en 1991, elle ne prononce son discours et ne reçoit son prix qu'en 2012a 8.

Jusqu'en 2000, sur les 29 femmes lauréates, seules 10 possèdent un diplôme d'études supérieures, 9 sont sans aucun diplôme19.

Attributions controversées et cas critiqués

Lauréates critiquées

À l'instar de leurs pendants masculins, les femmes lauréates ne sont pas exemptes de critiques. Plusieurs nobélisées ont été critiquées après la remise de leur prix, notamment dans le cadre du très politisé Nobel de la paixa 9,a 10, mais pas uniquement.

Cas critiqués
  Année Nom Nature de la critique Commentaire
1992 Rigoberta Menchú Contestation des faits pour lesquels elle a reçu le prix En 1999, un expert de l'histoire guatémaltèque prouve qu'une partie non négligeable de l'autobiographie de Rigoberta Menchú est falsifiée ou exagérée. Le comité Nobel ne s'est pas prononcé sur ces déclarations. Un commentateur a pointé du doigt que ce prix, décerné l'année du 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique, pourrait marquer davantage la reconnaissance des méfaits de la colonisation du continent plutôt que la reconnaissance du vécu de Menchú20.
2004 Wangari Maathai Opinions contestables sur le VIH Première femme du continent africain à recevoir le prix Nobel, Wangari Maathai a été pointée du doigt pour ses opinions concernant le virus du SIDA. Elle aurait ainsi déclaré lors d'une interview donnée à un journal kényan que le VIH avait été développé par les pays occidentaux pour dépeupler le continenta 11. Si elle a fermement démenti avoir tenu ces proposa 12, elle maintient après la remise du prix, lors d'une interview au Time que le VIH avait été développé et n'était pas d'origine naturellea 11.
2011 Ellen Johnson Sirleaf Soutien à un régime autoritaire A peine quelques jours après la remise du prix Nobel, sa corécipiendaire libérienne Leymah Gbowee révèle que Sirleaf n'a rien fait pour combattre la corruption et le népotisme du pays malgré sa position de présidente. Elle a été aussi placée par la commission de vérité et de réconciliation libérienne sur une liste de 52 soutiens à l'ancien président Charles Taylor, coupable de crime contre l'humanité et de crime de guerrea 10.
2004 Elfriede Jelinek Sa récompense mène à la démission d'un des membres du comité L'un des membres de l'Académie suédoise, Knut Ahnlud, refuse de siéger depuis qu'Elfriede Jelinek a reçu son prix, estimant que son œuvre serait « chaotique et pornographique »a 7 et qu'elle aurait « causé des dommages irréparables » au prixa 13. Le choix du comité se serait orienté vers elle, justement, pour son féminisme de gauche notoirea 7 et indépendamment de sa relation complexe et controversée avec son pays d'origine, l'Autriche, qu'elle critique régulièrement dans ses écritsa 14. Jelinek considère qu'elle n'aurait pas dû recevoir le prix, estimant qu'elle a été choisie surtout parce qu'elle est une femmea 13.
2009 Herta Müller Eurocentrisme du prix et lauréate « inconnue » Avant même que le nom d'Herta Müller ne soit cité le 8 octobre, Peter Englund, secrétaire permanent du comité Nobel de littérature, se prononce dans la presse le 6 octobre pour admettre l'eurocentrisme passé du comité, un reproche d'autant plus notoire que Peter Englund venait de succéder à Horace Engdahl, qui fut fort critiqué en 2008 pour avoir déclaré que la littérature américaine était trop insulairea 15. Au moment où elle reçoit le prix, Herta Müller est une auteure assez confidentielle dont l'oeuvre est centrée sur les ravages causés par la dictature de Nicolae Ceaușescu en Roumanie communistea 16, son nom n'ayant même pas été évoqué parmi les nominés dont la récompense était la plus probablea 15. Le contraste entre la déclaration d'Englund et la récompense d'une auteure européenne suscite une levée de boucliersa 13[réf. incomplète].

Les « oubliées du Nobel »

L'histoire des prix Nobel compte plusieurs cas où des femmes ont été écartées, que ce soit au stade des nominations ou de la récompense elle-même. La plupart des débats ayant abouti à ces exemples sont encore sous le sceau du secret, car les archives des comités Nobel ne sont ouvertes que 50 ans après les délibérations.

Puisque le prix Nobel ne peut être remis qu'à trois personnes au plus, une seule pour le prix de littérature, des oublis notables ont eu lieu pour les femmes comme pour les hommes. Ainsi les grandes découvertes faites par Mendeleïev ou Tsvett ne sont pas récompenséesa 17, les œuvres fondatrices et décisives comme celles de Proust ou Nabokova 13 non plus. Parmi ces personnes écartées par des circonstances particulières ou de manière inexplicable, on trouve en particulier Virginia Woolf. Elle est écartée du prix de littérature malgré la qualité de ses écrits, car elle aurait eu une écriture trop complexe. Woolf serait également « morte trop tôt »21,22, selon l'expression consacrée rappelant le processus très long du comité Nobel qui « laisse mourir » de grands esprits littéraires, la principale condition pour être primé restant de « vivre vieux »a 18. Elle a pourtant fait partie des figures du modernismea 13. Moins connue, Astrid Lindgren est nominée 24 fois, pour ses écrits autant que pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes, des droits de l'enfant et des droits des animaux ; elle n'obtient jamais le prix Nobel, son œuvre étant considérée trop peu « classique », car elle a écrit des livres pour enfants (dont la série Fifi Brindacier)23,24.

Exemple même de l'oubli des femmes au stade des nominations, Ava Helen Pauling (en) en 1962 ne partage pas le prix avec son mari Linus Pauling, bien qu'elle n'est pas moins engagée que lui (c'est elle qui lui fait découvrir le pacifisme et l'activisme contre les tests nucléaires)19. Lors de son discours, Linus Pauling déclare qu'elle aurait dû être co-lauréate. Pris à part par le directeur du comité de l'époque, il est informé que personne n'a nominé sa femme et que sa candidature a été acceptée de justesse25.

Dans le domaine scientifique, ce biais des comités Nobel en défaveur des femmes est suffisamment important pour qu'il ait valu aux prix le surnom de « prix No-Bell » en référence au cas de Jocelyn Bella 9 qui en 1974 ne partage pas le prix avec Antony Hewish et Martin Ryle, deux seuls récipiendaires du prix Nobel de physique cette année. Pour la description des pulsars, le prix est attribué au directeur de thèse de Jocelyn Bell Burnell alors que c'est elle qui a fait la découverte en effectuant les premières mesures mettant les pulsars en valeura 17,19,a 4.

Le cas de Jocelyn Bell, complexe, est classé parmi les cas de « quatrième homme » : comme le prix Nobel ne peut être attribué à plus de trois personnes en même temps, il arrive qu'une quatrième personne, malgré sa contribution, soit écartée du prix. Le terme de quatrième homme est plus général encore et désigne toute personne écartée du prix malgré sa contribution notable, quel que soit le nombre de personnes finalement récompensées. Les raisons motivant le fait d'écarter l'une ou l'autre des personnes d'un prix Nobel font le plus souvent couler beaucoup d'encre comparativement aux autres « oublis » dans les récompensesa 17. Les principaux cas de « quatrième homme » sont résumés ici, et les quatre plus connus sont expliqués plus en détails dans les sections qui suivent.

Comme Jocelyn Bell, Lise Meitner est le « quatrième homme » en 1944. Otto Hahn reçoit le prix Nobel de chimie seul pour la découverte de la fission nucléaire, fondée sur des travaux réalisés en commun entre Lise Meitner, Fritz Strassmann et Otto Hahna 17,26,23,27. Son absence et celle des autres collaborateurs d'Otto Hahn du prix Nobel a créé l'indignation à l'époque. Les archives ayant été ouvertes pour les délibérations de ce prix Nobel, la lumière a été faite récemment[Quand ?] sur la remise de ce prix.

Outre Bell et Meitner, les deux autres cas les plus mis en avant sont ceux de Chien-Shiung Wu et Rosalind Elsie Franklin ; elles sont toutes les quatre citées comme des scientifiques de l'envergure d'un prix Nobel parce qu'elles ont contribué de manière critique à des découvertes ayant valut un prix à d'autres qu'elles28. Chien-Shiung Wu en 1957 ne partage pas le prix avec Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang, bien qu'ayant établi la confirmation expérimentale de la théorie sur laquelle Lee et Yang ont travaillé. Elle n'est pas co-récipiendaire du prix et ne reçoit qu'en 1978 le prix Wolf de physique pour ces travaux29. Plus compliqué est le cas de Rosalind Franklin qui est morte trop tôt pour recevoir le prix. Néanmoins son travail sur la structure de l'ADN est utilisé à son insu par une équipe rivale qui s'approprie par la suite l'intégralité de la découverte et reçoit le prix en 1962. Jamais créditée et même rabaissée par l'un des récipiendaires, elle est l'exemple du sexisme latent du milieu à l'époque30.

Moins connues sont Emmy Noether et Esther Lederberg (en). Emmie Noether aide à la formulation mathématique de la théorie de la relativité et au développement de la théorie quantique, mais ce travail n'est jamais récompensé de son vivant par autre chose que la « reconnaissance de ses pairs »31. Pour sa part Esther Lederberg, en 1958, voit son mari, Joshua Lederberg, seul récipiendaire du prix Nobel de médecine pour leurs découvertes sur la reproduction des bactéries Escherichia Coli. Aucune mention n'a été faite de sa femme Esther, bien qu'elle ait joué un rôle important dans l'aboutissement de ses recherchesa 19. De son côté, Esther Lederberg avait également découvert en 1950 le lambda bactériophage, un virus de l'ADN des bactéries, et le « facteur de fertilité » permettant à E. Coli de se reproduirea 20. À sa mort, la nécrologie parue dans The Guardian indique en sous-titre : « Malgré ses travaux de pointe en génétique, ce fut son mari qui obtint le prix Nobel »a 21. Cette manchette résume l'avis de plusieurs scientifiques, dont Stanley Falkow (en), selon lequel sa contribution à la science a été injustement éclipsée à cause du traitement des femmes dans le milieu universitaire à l'époquea 20.

Lise Meitner

Portrait du visage d'une femme.
 
Timbre émis par la Deutsche Bundespost en mai 1988 pour souligner l'apport scientifique de Lise Meitner.

Les archives de l'époque révèlent que la décision d'écarter Meitner et Strassmann est le résultat d'un processus mal mené passant de comité en comité durant la Seconde Guerre mondiale et de l’immixtion de la politique de l'époque dans les débatsnote 4 : Lise Meitner ayant fui l'Allemagne nazie pour trouver refuge à Stockholm, les résultats de l'équipe sont publiés dans deux revues différentes (Nature pour Meitner et son neveu Otto Frisch, Naturwissenschaften pour Strassmann et Hahn), divisant l'équipe aux yeux des comités Nobel de physique et de chimie. La difficulté pour Meitner de publier et d'effectuer ses travaux de recherche en exil amène le comité de chimie à amoindrir sa part dans la découverte. Arne Westgren et un ancien membre du comité de chimie pèsent de tout leur poids pour que seul Otto Hahn soit lauréat, alors que Meitner aussi a été nominée de manière répétée par plusieurs scientifiques reconnus de l'époquea 22,a 23.

Si Otto Frisch et Fritz Strassmann sont largement ignorés, la presse sait pourtant le rôle joué par Lise Meitner dans la découverte de la fission nucléairea 24. Ce n'est qu'en 1966 que Meitner et Strassmann se voient décerner le prix Enrico Fermi pour leur participation décisive à la découverte qui a valu le prix Nobel à Hahna 25.

L'attitude de Hahn après la remise du prix Nobel fait encore débat. Dans The Making of the Atomic Bomb, Richard Rhodes déclare que Hahn a toujours voulu réparer l'effacement (volontaire mais contraint) du nom de Meitner dans son étude publiée en Allemagne. À l'inverse, Ruth Lewin Sime explique dans Lise Meitner: A life in physics que Hahn tentait de se distancier de sa collègue avant même sa fuite. Le comportement d'Otto Hahn après la fin de la guerre contribue de toutes les manières à effacer le rôle de celle-ci : il soutient que les démonstrations théoriques et le travail de Lise Meitner ne l'ont en rien inspiré ni aidé dans sa découvertea 26.

Rosalind Franklin

Cristallographe réputée, Rosalind Franklin étudie l'ADN à partir de 1951 sur un projet en parallèle de celui de Maurice Wilkins, son collègue de bureaua 20. Le sujet étant brûlant dans la communauté scientifique, ils ne sont pas seuls à se concentrer sur le sujet ; à Cambridge, James Watson et Francis Crick travaillent aussi sur la structure de l'ADN. Pendant que les recherches de Wilkins et Franklin piétinent, en particulier pour leur incapacité à collaborer32 et la possibilité que Wilkins est peut-être convaincu que Franklin n'est qu'une assistante de laboratoire. Wilkins collabore secrètement avec Crick et Watson, leur montrant par exemple un cliché clé — « Photo 51 », une image radiocristallographique montrant de l'ADN — de Franklin sans qu'elle ne le sache. Watson et Crick publient en avril 1953 dans Nature les résultats de leurs découvertes, Rosalind Franklin publie de même, séparément, dans ce numéro, ses découvertes ainsi que d'autres détails de la structure de l'ADNa 20.

Rosalind Franklin meurt en 1958, quatre ans avant que le prix Nobel ne soit remis à Watson et Crick dont la découverte se base sur ce cliché cristallographique33 ; le travail de Franklin sur le sujet n'est jamais reconnu de son vivant30,34.

Elle est moquée et caricaturée dans un livre écrit par Watson des années plus tard35 où il relate sa découverte de la structure en double hélice de l'ADN d'une manière jugée partiale et machiste33. La montée du féminisme, contemporaine de cette période, ainsi que la publication d'un livre d'Anne Sayre, dont le mari est cristallographe et ami de Franklin, aide à mettre en lumière l'injustice commise à l'encontre de Franklin33,a 27. Le fait qu'elle a été négligée pour ce prix Nobel s'expliquerait par sa mort prématurée, quatre ans avant la remise du prix. Cependant deux prix Nobel, dont un l'année précédente, ont été décernés à des personnes décédées quelques mois auparavant, et ce n'est qu'en 1974 qu'est formellement stipulé dans le règlement que le titre ne peut être remis à titre posthumea 28. Ruth Lewin Sime explique cependant qu'elle est un des exemples les plus criants d'usurpation de mérite dû à un scientifiquea 20.

Jocelyn Bell

Photo d'une femme assise.
 
Jocelyn Bell en 2009 à Paris.

Chargée des observations sous l'égide de son directeur de thèse Antony Hewish, Jocelyn Bell découvre et fait des relevés sur les quatre premiers pulsars jamais découverts. Durant la préparation de sa thèse doctorale à l'université de Cambridge, elle travaille avec Hewish et Martin Ryle sur le sujet. Seuls ces derniers reçoivent le prix Nobel de physique en 1974.

Bell se défend d'avoir été mise à l'écart par l'équipe de Ryle36, mais au même moment, Thomas Gold témoigne dans le Montreal Star qu'il s'agit d'une femme timide et fidèle à Hewish, qu'elle n'oserait pas contredire en public36. Pour sa part Fred Hoyle pointe du doigt Hewish et Ryle pour avoir « chipé » la découverte à Jocelyn Bell, se retrouvant rapidement au centre d'une querelle qui l'opposera personnellement à Hewish et Ryle pendant des années36. Toujours est-il que malgré la part de Bell dans cette découverte et l'obtention du prix Nobel par Anthony Hewish, celui-ci refuse de devenir son mentor dans le milieu de la recherche, la privant d'un soutien conséquent pour la suite de sa carrière37.

Bell est restée discrète sur le sujet, et la communauté scientifique considère dans l'ensemble qu'elle a accueilli de bonne grâce cette mise à l'écart. Cependant, en 2008, elle explique dans une interview qu'à l'époque, la science état un domaine réservé aux hommes, dont les meneurs étaient suivis par des « cohortes de sous-fifres » obéissant à leurs moindres désirs. Elle ajoute que la découverte des pulsars est intervenue à un moment difficile sur le plan personnel, alors qu'elle est devenue mère : il lui aurait été difficile de concilier sa carrière scientifique et sa vie de famille. Loin d'accepter « de bonne grâce » sa mise à l'écart, elle n'aurait en réalité que capitulé devant les circonstancesnote 5,a 29,a 20.

Chien-Shiung Wu

Photo en noir et blanc. Une femme (à droite) manipule des boutons d'un appareil (à gauche).
 
Chien-Shiung Wu en 1963, pendant une expérience à l'université Columbia.

Chien-Shiung Wu participe durant les années 1940 au projet Manhattan dont elle ressort avec une notoriété importante dans le domaine de la physique pratique. Elle est approchée au milieu des années 1950 par Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang pour les aider dans la démonstration expérimentale de leur réfutation théorique de la loi de la parité. Le travail sur la loi de la parité avance dès lors de manière radicale grâce à l'expérience montée par Wua 20.

Lorsque le prix Nobel est remis aux seuls Lee et Yang, plusieurs commentateurs considèrent que Wu aurait dû le recevoir avec eux ; Noemie Benczer Koller (en) qualifie sans ambages de sexiste cette mise à l'écart38. A contrario, certains arguent que le prix n'est attribué que pour les découvertes, non les expériences, aussi décisives soient-elles39. Son absence est néanmoins remarquée à l'époque, et le comité est pointé du doigta 20. Rien ne prouve qu'elle a été exclue par misogynie, bien qu'il s'agisse de l'explication la plus couramment avancée40, une autre raison supposée étant son origine ethniquea 20. Une autre hypothèse y voit des raisons politiques : les décisions d'attribution dans les années 1940 étaient plus politiques que scientifiques, le mérite seul ne suffisant pas, ce qui aurait une première fois empêché Wu d'obtenir un prix Nobel pour son étude de la désintégration bêta et cette tendance à la politisation des sciences serait revenue à la même période où elle aurait dû être associée au prix Nobel de Lee et Yang39. La compétition a en effet été très serrée à l'époque pour prouver que la loi de la conservation de la parité n'existe pas41.

Lee et Yang citent Wu lors de leur discours de remise du prix Nobel, contrairement à d'autres femmes n'ayant pas reçu le prix malgré leur contribution, comme Bell ou Franklina 30. Déçue, Wu poursuit néanmoins ses recherches avec ardeur, notamment dans le domaine de la désintégration bêta. Son expérience et ses travaux ultérieurs lui valent de multiples récompenses, dont le prix Wolf de physique et un siège à l'Académie nationale des sciences américaine42.

Notes et références

Notes

  1. Marie Curie détenant 2 prix Nobel, 46 femmes sont lauréates et 47 prix ont été décernés à des femmes.
  2. Danny Dorling écrit en 2012 : « La guerre froide était une chose immense occupant les esprits et nous pensions vraiment qu'une Troisième Guerre mondiale était probable, qu'on en était au seuil, donc il était sensé de choisir des hommes forts, de la jouer macho. » Traduction de « The Cold War was a massive thing in people's mind. And we did think a third world war was likely, and we were on the brink, so it made sense to pick the strong men and do the macho thing. »
  3. L'écart entre les genres, dont le terme commun en anglais est « gender gap », désigne l'écart en nombre ou en possibilités offertes entre les hommes et les femmes dans un domaine, un métier ou une situation donnée. Ici, il désigne l'écart entre le nombre de femmes et d'hommes travaillant dans le domaine des sciences (faible), et le nombre de femmes et d'hommes nominés ou récompensés par un prix Nobel (grand) : il y a disparité dans l'accessibilité des femmes à cette récompense.
  4. Lorsque l'attribution est entérinée en 1945 pour le prix Nobel 1944, le Projet Manhattan est fortement avancé et les recherches sur le nucléaire prennent un tournant géopolitique incontestable.
  5. Elle résume la situation ainsi : « Ma foi, les hommes gagnent des prix, les jeunes femmes s'occupent des bébés. » Traduction de « Well men win prizes and young women look after babies. »

Références

Références issues d’ouvrages :

Références issues de publications en ligne ou articles de journaux et de revues scientifiques :

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  2. a, b et c (en) Anna Leahy, Douglas Dechow, « The Nobel Prize: Where Are the Women? » [archive], sur Huffington post.com,‎ 24 septembre 2013
  3. (en) « Nobel Prizes 2009: A Record Year For Women » [archive], sur Huffington Post via AFP,‎ 18 mars 2010
  4. a et b Pierre Le Hir, « Des lignées de savants, des lauréats sulfureux, les femmes oubliées », Le Monde,‎ 5 octobre 2001
  5. David Larousserie, « Médaille Fields de mathématiques : une femme promue pour la première fois » [archive], sur Le Monde,‎ 12 août 2014
  6. Annick Cojean, « Le club des Nob(elles) » [archive], sur M, le magazine du Monde,‎ 15 juin 2013, p. 56-59
  7. a, b et c (en) Tim Parks, « What’s Wrong With the Nobel Prize in Literature » [archive], sur The New York Review of Books,‎ 6 octobre 2011
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  11. a et b (en) Jak Phillips, « Top 10 Nobel Prize Controversies » [archive], sur Time,‎ 7 octobre 2011
  12. (en) « Nobel Peace Prize: the five most controversial winners » [archive], sur The Week,‎ 11 octobre 2013
  13. a, b, c, d et e (en) Marie-Claire Chappet, « Nobel Prize for Literature: the good, the bad and the British » [archive], sur The Daily Telegraph,‎ 11 octobre 2012
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Le site de la Fondation Nobel rassemble beaucoup de données sur les lauréats et les comités :

Annexes

Bibliographie

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Ouvrages en français 
  • Claudine Monteil, Simone de Beauvoir et les femmes aujourd’hui, Odile Jacob,‎ septembre 2011, 256 p. (ISBN 978-2-7381-2670-2, lire en ligne)
  • Nicolas Witkowski, Trop belles pour le Nobel : Les femmes et la science, Éditions du Seuil,‎ 2005, 259 p.
  • Sylvie Schweitzer, Les femmes ont toujours travaillé : une histoire de leurs métiers, XIXe et XXe siècle, Odile Jacob,‎ 2002, 329 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Marc Delaunay et Yves Denéchère, Femmes et relations internationales au XXe siècle, Presses Sorbonne Nouvelle,‎ 2006, 370 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Clio HFS, Les Mots de l'histoire des femmes, Presses Univ. du Mirail,‎ 2004, 121 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Marianne Walle et Paul Pasteur, Femmes en Autriche au XXe siècle, Publications des universités de Rouen et du Havre,‎ 1996, 241 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Universalis, Universalia,‎ 2003 (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
Ouvrages en anglais 
  • (en) Irwin Abrams (préf. Kenneth Boulding), The Nobel Peace Prize and the Laureates : An Illustrated Biographical History 1901-2001, Science History Publications,‎ 2001, 350 p. (ISBN 0-88135-388-4)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Fredrik S. Heffermehl, The Nobel Peace Prize : What Nobel Really Wanted, ABC-CLIO,‎ 2010, 239 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Sharon Bertsch McGrayne, Nobel Prize Women in Science : Their Lives, Struggles, and Momentous Discoveries, Joseph Henry Press,‎ mars 2001, 2e éd., 453 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Baruch A. Shalev, 100 Years of Nobel Prizes, Atlantic Publishers & Dist,‎ 2003, 152 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter C. Doherty, The Beginner's Guide to Winning the Nobel Prize : Advice for Young Scientists, Columbia University Press,‎ 13 août 2013, 294 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Burton Feldman, The Nobel Prize : A History of Genius, Controversy, and Prestige, Arcade Publishing,‎ octobre 2001, 489 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Hilary Rose, Love, Power, and Knowledge : Towards a Feminist Transformation of the Sciences, Indiana University Press,‎ 1994, 326 p. (ISBN 0-253-35046-8, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jane Gregory, Fred Hoyle's Universe, Oxford, Oxford University Press,‎ mai 2005, 418 p. (ISBN 0-19-850791-7)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Stephanie H. Cooperman, Chien-Shiung Wu: Pioneering Physicist and Atomic Researcher, New York, Rosen Pub. Group,‎ 2004 (ISBN 0823938751)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Richard Hammond, Chien-Shiung Wu: Pioneering Nuclear Physicist, New York, Chelsea House Publishers,‎ 2007 (ISBN 9780816061778)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Eric Gottfrid Swedin, Science in the Contemporary World : An Encyclopedia, ABC-CLIO,‎ 2005, 382 p. (ISBN 1-85109-524-1)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Julie Des Jardins, The Madame Curie Complex : The Hidden History of Women in Science, The Feminist Press,‎ mars 2010, 320 p. (ISBN 978-1-5586-1655-4, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Arturo Arias et David Stoll, The Rigoberta Menchú Controversy, University of Minnesota Press,‎ 2001, 418 p. (lire en ligne)
    Cet ouvrage traite exclusivement du cas de Rigoberta Menchú et analyse l'importante controverse qui suivit la découverte de la falsification d'une partie de son récit.
Ouvrages en espagnol 
  • (es) Rosa Ma Claramunt Vallespí et Teresa Claramunt Vallespí, Mujeres en ciencia y tecnología, Editorial UNED,‎ 21 décembre 2012, 215 p. (ISBN 978-84-362-6525-5)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Laura Vaccaro, Premios Nobel de literatura : una lectura crítica, Universidad de Sevilla,‎ 2007, 512 p. (ISBN 978-84-472-1057-2), chap. 87Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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