Costa Concordia bị mắc cạn

Vietsciences-      17/01/2012

 

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Costa Condordia: une 17e victime retrouvée

Publié le 28.01.2012, 08h15 | Mise à jour : 29.01.2012, 07h33

 

Deux semaines après le naufrage du Concordia, la compagnie Costa Crociere propose 11 000 euros par passager. D'autres demandent plusieurs millions.

Deux semaines après le naufrage du Concordia, la compagnie Costa Crociere propose 11 000 euros par passager. D'autres demandent plusieurs millions. | Filippo Monteforte

 

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Deux semaines après le naufrage du Concordia, une nouvelle victime a été sortie des eaux. Le corps d'une femme a été retrouvé par les plongeurs au niveau du pont numéro 6 qui se trouve dans la partie immergée du paquebot, selon la Protection civile.

Le bilan s'établit désormais à 17 morts, dont 14 ont été identifiés, et 15 disparus. Les recherches se poursuivent.

Du côté des rescapés, la bataille des indemnisations s'intensifie. La compagnie Costa Crociere, propriétaire du navire, a conclu un accord avec un groupement italien d'associations de consommateurs, qui prévoit un dédommagement forfaitaire de 11 000 euros par passager, plus environ 3 000 euros de remboursement de frais (prix du billet, éventuels frais de transports ou médicaux).

«Cet accord concerne environ 3 000 passagers de 60 pays, dont quelque 900 Italiens. Nous estimons qu'environ 85% d'entre eux vont adhérer à cet accord», a indiqué l'Adoc, une des associations de consommateurs italiens qui ont négocié cet accord. Ceux qui ont subi des blessures ou ont perdu des proches ne sont pas concernés par cet accord, souligne l'Adoc.

«C'est un accord historique qui met un terme à une affaire dramatique. Un accord démocratique qui ne fait pas de distinction entre les catégories sociales ou les pays d'origine, il est valable dans le monde entier et Costa le diffusera dans toutes les langues», s'est réjoui Carlo Pileri, de l'Adoc. Certains français ont déjà laissé entendre qu'ils refuseraient cette proposition.

Aux Etats-Unis, six passagers demandent 460 millions d'euros

Depuis la catastrophe, plusieurs associations ont annoncé leur intention de porter plainte contre Costa et différents collectifs de victimes se sont constitués. Aux Etats-Unis, les sommes évoquées sont largement supérieures: un minimum de 125 000 euros par passager indemne, «plusieurs fois cela» pour les blessés, et «plus d'un million» voire «plusieurs millions d'euros» pour les proches des victimes décédées, a dit un .

A Miami, six passagers ont déposé plainte contre le croisiériste américain Carnival et sa filiale Costa Cruise Lines, réclamant 460 millions de dollars au pour le préjudice subi, selon leur avocat. Pendant ce temps, la justice poursuit son enquête.

A à ce jour, seules deux personnes sont poursuivies : le commandant du navire Francesco Schettino et son second, Ciro Ambrosio, pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Francesco Schettino, après avoir été détenu, est assigné à domicile. Ciro Ambrosio, qui a été laissé en liberté, doit être entendu dans la journée au parquet de Grosseto.

Le Costa Concordia, transportant 4 229 personnes, dont un millier de membres d'équipage et plus de 3 200 touristes, a fait naufrage après avoir heurté un rocher tout près de l'île, située dans un archipel toscan protégé.

 
Le pompage du carburant retardé

Les opérations préliminaires au pompage du carburant contenu dans les réservoirs du paquebot Concordia ont été suspendues samedi matin en raison du mauvais temps, a indiqué la Protection civile.

Cette décision a été prise par les techniciens des sociétés néerlandaise Smit et italienne Neri qui posent des valves de sécurité sur des trous pratiqués dans la coque du navire, à hauteur des réservoirs de carburant. Ils ont estimé que la mer trop agitée posait un risque pour la poursuite des opérations.

Les opérations de pompage des 2 400 tonnes de carburant auraient dû commencer samedi matin. Dans un premier temps il était apparu possible qu'elles commencent même plus tôt mais désormais il semble acquis qu'elles ne débuteront pas avant dimanche.
 


 

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http://www.lepoint.fr/monde/ecoutez-costa-concordia-l-incroyable-conversation-17-01-2012-1419954_24.php

Que sait-on du naufrage du Concordia ?

 

Par Assiya Hamza avec agences

 

Publié le 17 janvier 2012 à 20h48 Mis à jour le 17 janvier 2012 à 21h23

 
Samedi matin, le Costa Concordia était incliné à 80 degrès, non loin des côtes des îles du Giglio

Samedi matin, le Costa Concordia était incliné à 80 degrès, non loin des côtes des îles du Giglio. © Reuters

DÉCRYPTAGE - Quatre jours après le naufrage du navire, europe1.fr fait le point sur l'enquête.

Alors que le bilan du naufrage s’est encore alourdit mardi à onze morts, la polémique enfle autour du commandant Francesco Schettino. Du choc à l’évacuation des passagers, tout semble accabler le quinquagénaire. Que s'est-il passé vraiment passé ce soir-là ? Quelles sont les responsables du drame ? Europe1.fr fait le point.

Combien de passagers y avait-il à bord du Costa Concordia ? Le navire transporte 4.229 personnes, dont un millier de membres d'équipage et plus de 3.200 touristes de plus de 60 nationalités dont une majorité d'Italiens, Français, Allemands et Espagnols.

Quels sont les faits ? Le 13 janvier vers 21H07, le navire géant modifie sa route et oblique vers les côtes de la jolie île touristique et rocheuse du Giglio, entourée d'une réserve naturelle. A 21H40, le navire, arrivé à 500 mètres des côtes, manoeuvre à nouveau pour remettre le cap vers le nord, mais plusieurs officiers de bord ont conscience que la manoeuvre est tardive. Cinq à dix minutes plus tard, le Costa Concordia heurte un écueil, appelé le Scole, situé à environ 300 mètres de l'île. La salle des machines est inondée, les moteurs en avarie. Le navire freine fortement mais se trouve entraîné par des courants et s'incline rapidement.

Peu après 22h, la capitainerie du port de Livourne, contactée par une passagère, appelle l'équipe de commandement qui lui répond qu'il s'agit d'un black-out (coupure totale de courant) qu'elle peut résoudre seule. Ce n'est qu'à 22h26 que le commandant Schettino admet l'existence d'"une voie d'eau". Il assure cependant à la capitainerie qu'il n'y a ni morts ni blessés et ajoute que l'envoi d'un remorqueur est suffisant. La capitainerie à Livourne déclenche malgré tout les secours.

A 22H20, les garde-côtes commencent les opérations de secours avec l'aide de vedettes et d'hélicoptères. Les quelque 800 habitants du Giglio se mobilisent aussi pour aider à transférer des passagers vers le rivage. Un bon nombre d'entre eux se jettent à l'eau. Une quarantaine sont blessés, la plupart avec des bras ou jambes cassées, dont deux graves.
A 22H34, à la requête de la capitainerie, la passerelle accepte de décréter la procédure de "distress" (détresse), soit la nécessité de l'envoi de secours. A 22H58, la capitainerie insiste pour que le commandement du bateau décrète "l'abandon du navire". Le commandement accepte enfin. Le commandement des opérations de sauvetage incombe dès lors à la capitainerie.

23H10/15 : alors que le bateau s'est immobilisé, les premiers passagers rejoignent le littoral à bord des chaloupes de sauvetage. Et, vers 00H30, le commandant est aperçu par des témoins sur un rocher à droite du bateau.

Les opérations de sauvetage s'achèvent vers 6 heures.

Y-a-t-il eu un problème technique ? Impossible répond la société Costa Croisières. "Si ça avait (été) un problème technique, il y aurait eu des alarmes. Le bateau n'avait pas de problème de sécurité, il dispose de dispositifs de sécurité ultra-sûrs", a affirmé lundi Pier Luigi Foschi, responsable du groupe qui "se dissocie de cette conduite" (celle du commandant NDLR).

Quel est le bilan ?Onze personnes ont trouvé la mort lors du naufrage dont deux Français. Mais ce bilan pourrait encore s'alourdir notamment en raison des 29 personnes portées disparues dont quatorze Allemands, six Italiens, quatre Français, deux Américains, un Hongrois, un Péruvien et un Indien. Selon un spécialiste de la protection civile du Giglio, avec la température glaciale de l'eau, il est impossible de survivre très longtemps, même en étant dans une poche d'air. Il est donc peu probable de trouver de nouveaux survivants dans les prochaines heures.

Une soixantaine de personnes ont également été blessées.

Dès le lendemain du drame, le rôle du commandant Francesco Schettino est pointé du doigt par les témoins mais aussi l'enregistrement de la conversation avec la capitainerie du port de Livourne. Le site du journal Corriere della Sera, a publié mardi l'intégralité de cet échange qui se révèle accablant pour le commandant du Costa Concordia.

"Ecoutez Schettino, vous avez peut-être réussi à vous sauver de la mer mais là, vraiment ça va mal se passer... je vais vous causer une énormité d'ennuis. Allez à bord, bordel de merde !!" lui hurle le commandant Gregorio De Falco alors qu'il a pris la fuite dans un navire de sauvetage. Après près de 4 minutes de discussion musclée, Francesco Schettino finit par accepter de regagner le bord. Selon les témoignages, le commandant du Costa Concordia s'est réfugié sur un rocher dès 00H30. Il n'est jamais retourné sur le navire pour piloter les opérations de sauvetage.

 

 

Naufrage: le commandant nie avoir abandonné le navire

Les plongeurs des garde-côtes ont annoncé avoir découvert cinq nouveaux corps dans l'épave du Costa Concordia, le navire de croisière qui a fait naufrage vendredi soir près d'une île italienne, ont indiqué les garde-côtes aux journalistes italiens.
(c) Afp

Les plongeurs des garde-côtes ont annoncé avoir découvert cinq nouveaux corps dans l'épave du Costa Concordia, le navire de croisière qui a fait naufrage vendredi soir près d'une île italienne, ont indiqué les garde-côtes aux journalistes italiens. (c) Afp
Le commandant italien du Costa Condordia a nié mardi avoir abandonné le navire lors de son naufrage, dont le bilan a été porté à au moins onze personnes, après la découverte par les plongeurs de cinq corps dans le paquebot échoué sur l'île du Giglio.

En détention depuis samedi à Grosseto pour homicides par imprudence, naufrage et abandon du navire, Francesco Schettino, a "dit qu'il n'avait pas abandonné" le bateau, a rapporté son avocat Me Bruno Leporatti, après son audition devant le parquet, qui a réclamé son maintien en prison. La juge doit prendre sa décision dans la soirée.

Selon son défenseur, le commandant s'est vigoureusement défendu, affirmant même avoir "sauvé des milliers de vies" en dirigeant le navire vers la rive après l'impact contre les rochers. Une version contestée par les enquêteurs.

Les charges contre le commandant Schettino, décrit par des témoins comme "trop exubérant et casse-cou", sont écrasantes.

L'enregistrement d'une de ses conversations avec la capitainerie du port au moment de la catastrophe est accablant. D'un ton faible et hésitant, il fait d'abord croire à son interlocuteur qu'il est à bord alors qu'il a déjà quitté le navire, puis refuse de remonter.

"Remontez à bord, bordel de merde", lui intime un moment Gregorio De Falco, de la capitainerie du port de Livourne, visiblement exaspéré et scandalisé.

Il est aussi accusé d'avoir tardé à donner l'alerte et surtout ordonner l'évacuation, déclenchant selon l'enquête des garde-côtes, une "mini-mutinerie" de l'équipage qui a démarré les opérations d'évacuation sans que le commandant ait formellement décrété "l'abandon du navire". Alors que le navire penchait, ils ont commencé à préparer les chaloupes sans attendre les consignes de leur chef.

Enfin, le capitaine est accusé, par sa propre compagnie, d'avoir lui-même dévié la trajectoire du bateau, pour effectuer une parade, tous phares allumés à proximité de l'île.

Selon des sources qualifiées proches de l'enquête, il sera soumis à des analyses pour vérifier s'il a absorbé des stupéfiants ou d'autres substances toxiques la nuit du naufrage.

Dans leurs recherches désespérées pour retrouver les disparus du naufrage du Costa Concordia, sauveteurs et plongeurs ont découvert cinq nouveaux cadavres, portant le bilan provisoire à onze morts.

Les corps se trouvaient dans la partie immergée de la poupe. "Nous avons retrouvé les cinq victimes dans la zone où avaient été retrouvées hier deux autres personnes, à proximité du restaurant", a expliqué à l'AFP Cosimo Nicastro, un autre porte-parole.

"Ce sont vraisemblablement des passagers car elles portaient des gilets orange, mais nous ne pouvons pas exclure que dans la panique des membres d'équipage aient pu aussi les prendre", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la matinée, les garde-côtes avaient confirmé le nombre de 29 disparus, passagers et membres d'équipage, dont quatorze Allemands (12 selon Berlin), six Italiens, quatre Français, deux Américains, un Hongrois, un Péruvien et un Indien. Une soixantaine de personnes ont été blessées.

Pour accélérer leur progression dans l'épave, les plongeurs ont utilisé mardi des micros-charges explosives et percé ainsi sept trous dans la coque.

"Munis de plans du navire, ils se déplacent pour mettre les charges afin d'ouvrir des passages permettant de passer plus rapidement", explique le commandant Filippo Marini, porte-parole des garde-côtes.

Les scaphandriers se concentrent sur la partie immergée, à proximité des chaloupes de sauvetage, dans l'espoir très ténu de trouver des personnes qui n'auraient pas pu monter dans les embarcations, a expliqué Cosimo Nicastro, un porte-parole des garde-côtes.

Plus de 70 passagers du Costa Concordia ont adhéré à une action collective contre Costa Crociere lancée par l'association italienne de défense des consommateurs Codacons.

En France, l'avocat d'un couple a annoncé le dépôt d'une plainte contre le groupe italien. Ses clients, Patrice et Tatiana Vecchi, ont lancé un collectif de victimes qui devrait réunir une centaine de noms.

Les autorités italiennes redoutent un "désastre écologique" si le carburant --du gazole dense et lourd-- se déversait dans la mer. Le ministre de l'Environnement Corrado Clini estime le risque de marée noire "élevé".

De longues rangées de bouées jaunes flottaient mardi autour de l'épave.

La France a proposé à l'Italie son expertise pour faire face au risque de marée noire.

La société Smit Salvage, filiale du groupe de dragage et d'aménagement portuaire Royal Boskalis Westminster, a été chargée par Costa Crociere de pomper les quelque 2.400 tonnes de carburant. Une vingtaine d'employés de la société sont déjà à pied d'oeuvre.

Le pompage du carburant devrait prendre "au moins trois semaines", a averti le directeur exécutif de Royal Boskalis.

Le ministre de l'Environnement Corrado Clini a confirmé le risque que l'épave glisse vers les profondeurs. Cela peut arriver, a-t-il dit, sans abîmer les réservoirs, et le pompage serait encore possible. Mais le vrai danger, a-t-il expliqué, est que les réservoirs se brisent.

Le Concordia qui transportait 4.229 personnes --quelque 3.200 touristes et un millier de membres d'équipage-- a fait naufrage vendredi soir après avoir heurté un rocher.

Parmi les survivants, Valentina Capuano, 30 ans, s'est remémorée les récits de sa grand-mère Maria, elle-même rescapée.... du naufrage du Titanic, il y a un siècle. "Cela a été comme revivre cette histoire, ça a été terrible", a-t-elle confié à des journalistes italiens.

 

 

© 2012 AFP

 

Naufrage du Costa Concordia: Quatre passagers français toujours portés disparus

 

Créé le 16/01/2012 à 07h30 -- Mis à jour le 16/01/2012 à 13h25

RECHERCHES - Il reste une quinzaine de disparus après l'échouage, vendredi soir, du paquebot...

Quatre passagers français du paquebot Costa Concordia qui a fait naufrage vendredi soir près d'une île de Toscane en Italie, font encore l'objet de vérifications, a indiqué lundi matin à l'AFP le Quai d'Orsay. Sur les 21 passagers français dont on était sans nouvelles dimanche soir, 17 ont été localisés grâce à des informations fournies par leurs familles ou par les autorités italiennes ou encore par la compagnie Costa, et des vérifications se poursuivent pour quatre autres, a précisé le ministère.

Après une nuit de recherches sans relâche, les sauveteurs ont découvert lundi matin un sixième corps dans l'épage du Costa Concordia, portant le bilan du naufrage du bateau de croisière près de l'île italienne du Giglio à six morts. Il s'agit d'un passager, retrouvé muni de son gilet de sauvetage, sur le deuxième pont, dans la partie émergée du navire. Son identité n'a pas été divulguée.

Encore une quinzaine de disparus

Après la catastrophe, survenue vendredi soir, juste un siècle après le naufrage du Titanic, il reste une quinzaine de disparus. Parmi eux, figuraient dimanche soir quatre Italiens: un père de 36 ans et sa fille de 5 ans ainsi que deux femmes siciliennes de 50 et 49 ans, qui seraient saines et sauves selon les secouristes, mais dont la famille a perdu la trace. Deux Américains manquaient aussi à l'appel: l'ambassade des Etats-Unis a fait savoir sur sa page Facebook que sur 120 passagers américains, 118 avaient été retrouvés. S'y ajouteraient deux couples de Français, et une personne dont la nationalité n'a pas été communiquée. La nationalité des membres d'équipage disparus n'a pas été divulguée.

Dimanche, la compagnie propriétaire du navire a accusé le capitaine d'avoir commis des «erreurs», tant dans la route du navire que la gestion de l'urgence.

Coincés trente heures dans leur cabine

Le même jour, les plongeurs avaient découvert les corps de deux hommes âgés, vêtus de leurs gilets de sauvetage : un Italien, Giovanni Masia, Sarde de 86 ans qui voyageait avec femme, enfants et petits enfants -tous sains et saufs- et un Espagnol, Guillermo Gual, 68 ans, de Majorque. Dans la matinée, un rescapé, le commissaire de bord Marrico Giampietroni, avait pu être évacué du navire après avoir passé 36 heures dans l'épave, alors qu'un couple de jeunes mariés sud-coréens a pu être extrait de leur cabine dans la nuit de samedi à dimanche.

Han Ki-Deok et sa jeune épouse, Jeong Hye-Jin, tous deux âgés de 29 ans, ont raconté leur cauchemar à l'agence sud-coréenne Yonhap. «Lorsque nous nous sommes réveillés, le bateau penchait», a déclaré Han. Le couple s'est engagé dans le couloir mais la pente était tellement forte que les deux jeunes gens ne pouvaient pas avancer. «Nous avons fini par glisser au fond du couloir et nous nous sommes fait mal», a raconté le jeune marié. Le couple a alors décidé de rentrer dans sa cabine, où l'électricité ne marchait plus, dans le noir et le froid. Vêtus de leur gilet de sauvetage, ils enfilaient à tour de rôle un gilet supplémentaire pour combattre le froid et se sont nourris pendant trente heures de biscuits et d'eau.

Les sauveteurs résignés

Mais les sauveteurs, qui craignent une aggravation de la météo lundi, ont désormais peu d'espoirs de retrouver des survivants. Confiant à l'AFP sa «grande tristesse» et sa «résignation», Angelo Scarpa, un plongeur de 24 ans qui a trouvé les deux cadavres dimanche, a dit avoir «peur qu'on puisse en trouver d'autres». Les recherches sont rendues en outre difficiles par la très forte inclinaison du paquebot couché sur un flanc à 90 degrés et qui risque de glisser et couler totalement. Toute une série d'obstacles bloquent le passage des plongeurs: portes fermées, escaliers brisés et éléments d'ameublement entassés.

Au moment du naufrage, vendredi soir vers 21h30, le navire transportait quelque 4.229 personnes dont plus de 3.200 touristes de 60 nationalités différentes et un millier de membres d'équipage. Selon Costa Croisières, les membres d'équipage étaient de 40 nationalités différentes dont de nombreux Asiatiques (environ 300 Philippins, 200 Indiens, 170 Indonésiens).

Prochains dépôts de plaintes

De nombreux témoins ont décrit des «scènes d'apocalypse» et de «panique» avec des bousculades entre touristes cherchant à monter sur les chaloupes, au milieu des cris et des pleurs. «Dans un couloir, nous avons cassé une vitre et avons pris des gilets de sauvetage mais comme il n'y en avait pas beaucoup, on se les volait entre nous», a raconté aux journaux italiens Antonietta Simboli de Latina, près de Rome. Selon des passagers, les membres d'équipage, dont certains ne parlaient pas italien ou anglais, n'arrivaient pas à faire descendre les chaloupes.

Un Français, rescapé du naufrage, a annoncé sur le site internet du quotidien français Sud Ouest qu'il allait porter plainte contre Costa Croisières. «Nous avons été livrés à nous-mêmes, dans une désorganisation totale. Il y a eu une heure et demie avant qu'il y ait une véritable alerte (...). Le voyant lumineux de mon gilet ne fonctionnait pas», a déclaré Olivier Carrasco au journal. Dans la panique, des dizaines de passagers se sont jetés à l'eau, et ont heurté des rochers, ce qui explique pourquoi sur la quarantaine de blessés, on recense beaucoup de bras ou de jambes cassés.

Les plus de 4.000 rescapés ont été transférés samedi du Giglio vers le port de Santo Stefano puis rapatriés pour la plupart vers leurs villes d'origine en Italie et à l'étranger.

 

 

 

Le troisième mort est un membre d'équipage péruvien. Le Costa Concordia s'est échoué au large de la Toscane.

 

 (AFP PHOTO / STRINGER)

(AFP PHOTO / STRINGER)
 

Les trois personnes mortes apparemment par noyade dans le naufrage dans la nuit de vendredi à samedi 14 janvier d'un navire de croisière près de l'île toscane du Giglio, sont deux touristes français et un membre d'équipage péruvien, a indiqué l'agence Ansa, citant la justice locale.

Les corps de ces trois personnes se trouvent à la morgue d'Orbetello, ville située en face de l'île du Giglio, et le parquet a décidé leur autopsie, selon les autorités. Le préfet de la zone a donné un bilan de "trois morts certifiés", sans exclure des disparus. Des sources sanitaires ont aussi comptabilisé une quarantaine de blessés dont deux graves.

Une quarantaine de personnes figurant sur les listes des occupants du navire n'ont pas encore été retrouvées, ont indiqué la capitainerie du port de Livourne et un préfet local.

La différence entre les personnes identifiées à terre et les chiffres des passagers et de l'équipage embarqué s'est établi à environ 40 personnes mais on ne peut pas encore parler de disparus car ils pourraient "ne pas s'être enregistrés" à leur arrivée à terre, a indiqué la capitainerie.

Le préfet de Grossetto Giuseppe Linardi a parlé pour sa part de "41 personnes dont il faut retrouver la trace". "Les vérifications se poursuivent, c'est un travail assez long qui continuera cette nuit", a-t-il dit.

L'accident s'est produit quand le Costa Concordia, qui transportait 4.229 personnes - dont une majorité de touristes italiens, français et allemands - a heurté un rocher près de l'île du Giglio.

Les sauveteurs italiens continuaient samedi de chercher des disparus, qui pourraient être au nombre de 70.

Rapatriement des passagers français

Quelque 250 passagers du Costa Concordia étaient attendus samedi après-midi à Marseille, a-t-on appris auprès du croisiériste.

"Nous avons organisé le rapatriement des 250 passagers en bus", a indiqué le président de Costa Croisières France, Georges Azouze, précisant que le reste des "462 passagers français" seront rapatriés ultérieurement "par avion spécial ou charter".

Des scènes de panique digne du Titanic"

Le Costa Concordia effectuait une croisière en Méditerranée quand il a apparemment heurté un rocher près de l'île du Giglio alors que les passagers étaient en train de dîner. Dans la panique qui s'en est suivie, des passagers ont sauté dans l'eau glacée.

Une passagère journaliste, Mara Parmegiani, a décrit des "scènes de panique dignes du Titanic", avec une bousculade parmi les évacués, des cris et des pleurs. "Je ne sais pas ce qui s'est passé, nous avions très peur et très froid parce que nous étions en tenue de soirée. Nous n'avons pas eu le temps de récupérer quoique ce soit, on nous a donné des couvertures mais ce n'était pas suffisant", a-t-elle souligné.

Passagers de Costa Concordia
Passagers de Costa Concordia (Gregorio Borgia - Sipa)

Le bilan pourrait d'alourdir

Des passagers, pressés de monter dans les canots de sauvetage, sont tombés à la mer, selon des témoins. L'un d'eux, une septuagénaire tombée dans les eaux froides de la mer tyrrhénienne, est décédée par hydrocution.

Le préfet local Giuseppe Linardi, qui a donné un bilan de trois morts, a indiqué que ce bilan pourrait s'alourdir puisque des personnes sont portées disparues. Des plongeurs étaient mobilisés pour contrôler la partie du bateau immergée pour voir si d'autres passagers pourraient s'y trouver.

Des hélicoptères aidés de puissants projecteurs ont assisté les opérations de recherches toute la nuit.

 

150 Français à bord

Le navire comptait un millier de passagers italiens, environ 500 Allemands et 150 Français, selon l'armateur qui n'a pas donné d'autres détails sur les nationalités représentées à bord.

Les passagers choqués ont été hébergés dans les rares chambres d'hôtel de la petite île, dans des centres sportifs et même l'église. Ils étaient transférés par centaines samedi matin par ferries vers le port de Santo Stefano sur la terre ferme italienne.

Luciano Castro, un témoin, a indiqué que vers 21h30, les passagers étaient "en train de dîner quand la lumière a été coupée, on a entendu un grand coup puis un grondement et les couverts sont tombés par terre".

"L'eau a commencé à pénétrer dans le bateau, qui s'est mis à pencher sur le côté", a-t-il dit.

Selon ce témoin, une femme enceinte s'est mise à crier et des enfants à pleurer. Quand la lumière est revenue, le commandant a annoncé une panne du générateur électrique et promis une réparation rapide.

Une brèche de 30 mètres

Des passagers se sont aperçus que le navire penchait sur un côté, avant que l'équipage n'invite tout le monde à endosser les gilets de sauvetage et à se regrouper sur le pont devant les chaloupes. Ensuite l'ordre a été donné de quitter le navire: sept brèves sonneries et une longue, selon le témoin.

Francesco Paolillo, un garde-côte a indiqué qu'il y avait une brèche de 30 mètres dans la coque mais qu'il était trop tôt pour dire exactement ce qui s'était passé. "Nous pensons que le navire a navigué trop près d'un obstacle tel qu'un rocher", a-t-il dit.

"Vers 20h le Costa Concordia, long de 290 mètres, a commencé à prendre l'eau et s'est incliné d'environ 20 degrés, ont indiqué les garde-côtes, ajoutant que la plupart des occupants avaient quitté le navire à bord de chaloupes de sauvetage.

Accueil des naufragés

Le maire de Giglio s'est efforcé d'accueillir de son mieux les naufragés sur sa petite île. "Nous essayons de les installer où nous le pouvons, dans des écoles, des garderies, des hôtels, n'importe où sous un toit", a déclaré Sergio Ortelli.

L'armateur Costa Crociera qui possède le bateau s'est dit "choqué" et a exprimé ses condoléances aux familles. La compagnie a indiqué ne pas pouvoir déterminer dans l'immédiat la cause de l'accident, assurant que l'évacuation avait été rapide, même si elle avait été rendue difficile par le fait que le bateau penchait de plus en plus sur le côté, absorbant beaucoup d'eau.

L'armateur Costa Crociere a précisé dans un communiqué que le bateau transportait 3.200 passagers et un millier de membres d'équipage et que le navire était parti "de Savone pour une croisière en Méditerranée, avec des escales prévues à Civitavecchia, Palerme, Cagliari, Palma de Majorque, Barcelone et Marseille.

Un "temple du divertissement"

Le navire venait de quitter le port de Civitavecchia, près de Rome, lorsqu'il a rencontré des difficultés.

Des unités des garde-côtes et d'autres bateaux notamment des ferries assurant la liaison entre la côte toscane et l'île de Giglio se sont aussitôt rendus dans la zone pour participer à l'évacuation des passagers et de l'équipage.

Le navire Costa Concordia était considéré comme un véritable "temple du divertissement" avec ses 58 suites avec balcons, cinq restaurants, 13 bars, cinq jacuzzis et quatre piscines.

Les secours sont coordonnés par la capitainerie du port de Santo Stefano et les carabiniers.

 

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